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- A la Recherche du Temps Perdu Cela ne vous dit rien ? si bien sûr, c'est le roman dit cathédrale de ce cher monsieur Proust...
Venez découvrir son roman, ses Personnages (descriptions), et divers tableaux des citations (nombres précis) des personnages dans les divers parties (Swann, JF, Guer, SG, Pris, Fug ou Alb disparue, TR) permettant de bien situer l'arrivé des personnages dans la recherche, le personnage Clef de la recherche vous l'avez deviné : c'est Albertine comme le peintre Elstir qui à fait un tableau de la femme dénudée réalisé il y a plusieurs années auparavant et baptisé Miss Sacripant n’est autre que le portrait d’Odette de Crécy, future madame Swann ; il y a en plus en 3éme partie sur le modèle d'une encyclopédie ou d'un dictionnaire où il y a tous les personnages c'est à dire en dehors des personnages principaux récurents, 320 fiches de personnages du roman, rien de moins que ça !!!
- In Search of Lost Time This tells you nothing? though of course, the novel tells Cathedral dear Mr. Proust ...
Discover his novel, its characters (descriptions), and various tables quotes (specific numbers) characters in the various parts (Swann, JF, Guer, SG, Pris, Fug or missing Alb, TR) to properly locate the come the characters in the research, Key People search you guessed it: Albertine as the painter who Elstirs quite a picture of naked woman realized there several years ago and named Miss Sacripant is other than the portrait of Odette de Crécy, future Madame Swann; there is more in 3rd party modeled on an encyclopedia or a dictionary where there are all the characters ie outside recurent main characters, pages 320 characters of the novel, nothing less than it!
Patrice Louis, journaliste et écrivain.
Il a fallu que j’atteigne la soixantaine pour réussir à lire Proust. Depuis, je rattrape le temps perdu.
Je le fais sur les pas de notre cher petit Marcel, puisque je vis, depuis le début 2013, à Illiers-Combray. Ainsi s’achèvent treize ans loin de Paris (aux Antilles et en Afrique).
Treize, c’est le nombre de médias où j’ai travaillé à ma sortie du CFJ (promo 71) :
Europe 1, France Inter, BFM-Radio, RFO, Radio Caraïbes International, Canal + LCI, TF1, i-télé, Antilles Télévision, Le Monde, Sept Magazine, La Bougie du Sapeur.
Treize, c’est le nombre de livres publiés :
*chez Arléa : Du bruit dans Landerneau, Dictionnaire des noms propres dans le parler commun (1995 ; revu et augmenté en 1996 ; renouvelé et réédité en “poche”, 2005) ; Les Deux font la paire, Les couples célèbres dans le parler commun (1997 ; réédité par la collection Points, 2006) ; C’est beau, mais c’est faux (2000 ; réédité en “poche”, 2003) ; Toutes les Suédoises s’appellent Ingrid, Les étrangers et leurs mots dans la langue française (2004 ; réédité en “poche”, 2006) ; Aimé Césaire, Rencontre avec un nègre fondamental (2004) ; réédité en “poche” sous le titre Conversations avec Aimé Césaire, 2007) ; A dormir debout, Nomenclature bien réelle d’êtres et de choses qui n’existent pas (2006) ; Le roi Béhanzin, du Dahomey à la Martinique (2011) ;
*chez Ibis Rouge : L’Enfer à Saint-Pierre, dictionnaire de la Catastrophe de 1902 ; 1902 au jour le jour (2002) ; A, B, C…ésaire, dictionnaire (2003) ; Maracaibo, Carnets d’un retour brisé (2006) ; Le ruban de la fille du pape – Fantaisie historique (2008) ;
Treize sont les lieux proustiens où j’aurais pu élire domicile :
Illiers-Combray, Cabourg, Trouville, Beg-Meil, Évian, Venise, Delft, Paris : boulevard Malesherbes, rue de Courcelles, boulevard Haussmann, rue Laurent-Pichat, rue de l’Amiral-Hamelin — sans omettre le Ritz, mais il est fermé pour travaux.
J’ai donc choisi, avec mon épouse, la commune de l’enfant en vacances, qui, en prime, est proche de la cathédrale de Chartres.
------- English ------
Patrice Louis, journalist and writer.
It took me to reach sixty to succeed in reading Proust. Since then, I am making up for lost time.
I do it in the footsteps of our dear little Marcel, since I live, since the beginning of 2013, in Illiers-Combray. Thus ends thirteen years far from Paris (the West Indies and Africa).
Thirteen is the number of media I worked on when I left the CFJ (promo 71):
Europe 1, Inter France, BFM-Radio, RFO, International Caribbean Radio, Canal + LCI, TF1, i-TV, West Indies Television, The World, Seven Magazine, The Sapper's Candle.
Thirteen is the number of books published:
* At Arléa: Noise in Landerneau, Dictionary of proper names in the common speech (1995, revised and expanded in 1996, renewed and reissued in "pocket", 2005); The Two Pair, Famous Couples in the Common Speech (1997, reissued by the Points collection, 2006); It is beautiful, but it is false (2000, reissued in "pocket", 2003); All Swedes are called Ingrid, Foreigners and their words in the French language (2004, reissued in "pocket", 2006); Aimé Césaire, Meeting with a fundamental negro (2004); reissued in "pocket" under the title Conversations with Aimé Césaire, 2007); To sleep upright, very real nomenclature of beings and things that do not exist (2006); King Béhanzin, from Dahomey to Martinique (2011);
* at Ibis Rouge: Hell at Saint-Pierre, Dictionary of the Catastrophe of 1902; 1902 day-to-day (2002); A, B, C ... esary, dictionary (2003); Maracaibo, Carnets of a Broken Return (2006); The Ribbon of the Pope's Girl - Historical Fantasy (2008);
Thirteen are the Proustian places where I could have chosen to live:
Illiers-Combray, Cabourg, Trouville, Beg-Meil, Evian, Venice, Delft, Paris: boulevard Malesherbes, rue de Courcelles, boulevard Haussmann, rue Laurent-Pichat, rue de l'Amiral-Hamelin - without omitting the Ritz, but it is closed for work.
So I chose, with my wife, the common child on vacation, which, as a bonus, is close to the Cathedral of Chartres.
Thirteen ? The figure is quoted three times in the research: one by reference to a Balzac novel (Le Côté de Guermantes); one on the number of young girls who gave to the Hero "their frail favor", to which he adds Albertine whom he had forgotten (Sodom and Gomorrah); and one on the soldier Morel leaving "to make his thirteen days" (The Fugitive).
Treize ? Le chiffre est cité trois fois dans À la Recherche : une par référence à un roman de Balzac (Le Côté de Guermantes) ; une sur le nombre de jeunes filles ayant donné au Héros « leurs frêles faveur », auxquelles il ajoute Albertine qu’il avait oubliée (Sodome et Gomorrhe) ; et une sur le soldat Morel partant « faire ses treize jours » (La Fugitive).
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"A summer with Proust"
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on the world of Proust ...
https://www.franceinter.fr/emissions/un-ete-avec-proust
Site de la BNF (Bibliothèque Nationale de France) tous les manuscrits (Cahiers) de l'Oeuvre entière de Marcel PROUST + Agenda 1906 à découvrir..
Fonds Proust de la Bibliothèque National de France (indexé par l'équipe Proust de l'ITEM (CNRS/ENS))
Site of the BNF (National Library of France) all the manuscript (Cahiers) of the whole Work of Marcel PROUST + Agenda 1906 to discover ...
Proust fonds of the National Library of
France (indexed by the Proust team of ITEM (CNRS / ENS))
Marcel Proust à Trouville
Marcel Proust séjourna à Trouville plusieurs étés consécutifs et trouva, dans cet environnement mer/campagne, une source inépuisable d’inspiration.
Lorsque Proust séjourne plusieurs étés consécutifs à Trouville dans ses jeunes années, la station est considérée comme " la reine
des plages" et est devenue en quelque sorte une annexe de la capitale, après qu’un peintre de 19 ans, arrivé d’Honfleur à marée basse par le chemin de grève, en une journée de l’été 1825,
ait posé son chevalet et son parasol sur les bords de la Touques et, à cette occasion, lancé sans le savoir Trouville, qui ne va pas tarder à supplanter les autres plages du
littoral normand. Il a pour nom Charles Mozin et sera bientôt rejoint chez la mère Ozerais - qui tient l’auberge du " Bras d’or " - par Eugène Isabey, Alexandre Decamps et Alexandre
Dumas. Trouville s’apprête donc à détrôner Dieppe et Le Tréport où Marcel s’est rendu à plusieurs reprises quand il était enfant avec sa grand-mère maternelle et son frère Robert. Dieppe avait
été lancé par les Anglais, à la tête desquels le prince de Galles, Trouville le sera par des artistes et principalement des peintres. Et Dieu sait qu’ils seront nombreux à apprécier ce village de
pêcheurs et sa longue plage de sable ocre où le duo subtil de l’eau et du ciel ne cesse de les fasciner. Tous, les Boudin, Courbet, Whistler, Monet, Corot, Bonnard, Degas, Helleu, Dufy, Marquet,
Dubourg essaieront de rendre sensible les vibrations de la lumière, les glacis fluides qui l’accompagnent et cet aspect « porcelainé » dont parlait Boudin.
Mais les peintres ne sont pas les seuls à être subjugués par la beauté des lieux : Flaubert l’avait été, Proust le sera à son tour, envoûté par les paysages mer/campagne, lorsque, séjournant
à Trouville, il se promenait dans les sentiers qui longent la mer et y respirait le parfum mêlé de feuillées, de lait et de sel marin. C’est ainsi qu’il décrit l’une de ses promenades dans une
lettre à Louisa de Mornand :
« Nous étions sortis d’un petit bois et avions suivi un lacis de chemins assez fréquentés dans la campagne qui domine Trouville et les chemins creux qui séparent les champs peuplés de
pommiers, chargés de fruits, bordés de haies qui laissent parfois percevoir la mer. »
Nous sommes en octobre 1891, le jeune homme a 20 ans, il a passé son baccalauréat, accompli son service militaire, dont il a devancé l’appel pour en écourter le temps, et débuté des études de
droit et de sciences politiques afin de se plier aux exigences de son père qui refuse à son aîné les disciplines littéraires et artistiques. Il a, dans la foulée, commencé à publier des nouvelles
et articles dans une revue Le Mensuel , revue où écrivent également plusieurs de ses condisciples de Sciences-Po, sous la férule d’un certain Otto Bouwens van der Boijin, et dont
le sommaire se partage entre des chroniques d’art, de mode, et quelques textes de fiction. Marcel s’essaiera à tous les genres, y affirmera ses dons de critique et ses dispositions pour tous les
exercices de plume.
A Trouville, il s’est installé au manoir des Frémonts, sur les hauteurs, invité par l’oncle de son camarade de Condorcet Jacques Baignières, le financier Arthur Baignières et son épouse
Charlotte. Cette demeure admirablement située lui inspirera plus tard la propriété de La Raspelière où se passent de nombreuses scènes de La Recherche et qu’il décrit ainsi
dans "Sodome et Gomorrhe " :
« De la hauteur où nous étions déjà, la mer n’apparaissait plus, ainsi que de Balbec, pareille aux ondulations de montagnes soulevées, mais, au contraire, comme apparaît d’un pic,
ou d’une route qui contourne la montagne, un glacier bleuâtre, ou une plaine éblouissante, situés à une moindre altitude. Le déchiquetage des remous y semblait immobilisé et avoir dessiné pour
toujours leurs cercles concentriques ; l’émail même de la mer, qui changeait insensiblement de couleur, prenait vers le fond de la baie, où se creusait un estuaire, la blancheur bleue d’un
lait où de petits bacs noirs qui n’avançaient pas semblaient empêtrés comme des mouches. Il ne me semblait pas qu’on pût découvrir de nulle part un tableau plus vaste. L’air à ce point si élevé
devenait d’une vivacité et d’une pureté qui m’enivraient. J’aimais les Verdurin ; qu’ils nous eussent envoyé une voiture me semblait d’une bonté attendrissante. Je leur dis que je n’avais
jamais rien vu d’aussi beau. »
Non seulement le jeune Marcel est séduit par l’ampleur des paysages et l’élégance du manoir, mais c’est à l’occasion de ce séjour que le peintre Paul-Emile Blanche, ami d’Arthur Baignières,
réalisera de lui un dessin au crayon qui sera suivi, un an plus tard, d’un portrait à l’huile : le fameux portrait à l’orchidée à la boutonnière, dont Proust était si fier car il y apparaît
dans la fraîcheur de ses 20 ans, lumineux de jeunesse, le regard caressant, ayant acquis une conscience plus aiguë de sa personne qui dément l’image d’un adolescent gauche, mal ficelé et boudeur,
tel qu’en lui-même on le surprend sur nombre de clichés de collège.
L’année suivante le retrouve de nouveau aux Frémonts que les Finaly, autres amis de Marcel, ont
loué aux Baignières, par son entremise. Et cet été 1892 sera inoubliable pour toutes sortes de raisons : d’abord parce que
sont réunis une bande de camarades du même âge dont la plupart sont des anciens du lycée Cordorcet : Jacques Bizet, le fils que Madame Straus a eu avec le compositeur de Carmen, Louis de la
Salle et Fernand Gregh ; qu’il fait beau et que Madame Straus, s’étant installée cette même année au manoir de la Cour-Brûlée, qu’elle a loué à Mme Aubernon de Nerville, on ne cesse de
monter les uns chez les autres, la princesse de Sagan de sa villa persane, la marquise de Gallifet de son château des Roches, que l’on soupe en plaisante compagnie et qu’on s’attarde volontiers
le soir à deviser sous les tonnelles, le long desquelles courent les ampélopsis et les chèvrefeuilles, tandis que tombe la nuit dans une somptuosité crépusculaire que Proust décrit d’une plume
délicate :
« Mais dans cette atmosphère humide et douce s’épanouissent, le soir, en quelques instants, de ces bouquets célestes bleus et roses, qui sont incomparables et qui mettent des heures
à faner ».
Tout concourt à faire de cet été un moment rare dont l’écrivain se souviendra avec émotion et qui lui inspirera quelques-unes de ses plus belles descriptions de la nature : les fleurs en
quantité, les vieilles maisons cernées de vignes, les points de vue qui foisonnaient autour de « Douville », l’église toute en clochetons, épineuse et rouge, fleurissante comme un
rosier, enfin ces veillées où apparaissaient dans le ciel ombré, pareille à une légère et mince pelure, une lune étroite « qu’un invisible couteau avait taillé comme le frais quartier
d’un fruit ».
Et pour nous en persuader, relisons ce qu’il écrira, des années plus tard à son amie Louisa de Mornand, lorsqu’il apprendra qu’elle se rend à Trouville :
« Ma petite Louisa,
J’apprends que vous avez l’intention de passer l’été près de Trouville. Comme je suis fou de ce pays, le plus beau que je connaisse, je me permets de vous donner quelques indications. Trouville
est fort laid,, Deauville affreux, le pays entre Trouville et Villers médiocre. Mais entre Trouville et Honfleur, sur la hauteur est le plus admirable pays qu’on puisse voir dans la campagne la
plus belle, avec des vues de mer idéales. Et là il y a des habitations connues seulement des artistes et devant qui j’ai entendu des millionnaires s’écrier : « Quel malheur que j’aie un
château au lieu d’habiter ici ! » Et des chemins perdus admirables pour le cheval, de vrais nids de poésie et bonheur. Ce qu’il y a de plus beau, ( mais est-ce à louer ? )
est les Allées Marguerite, propriété affolante avec des kilomètres de rhododendrons sur la mer. Elle appartenait à un Monsieur d’Andigné et Guitry qui en était fou ( pas de Monsieur d’Andigné, de
la propriété ) l’a louée plusieurs années. La loue-t-il encore ? Est-elle encore à louer ? Je ne puis vous le dire mais je pourrais vous le savoir et vous-même, si vous connaissiez
Sacha Guitry, le pourriez. Peut-être serait-ce trop immense pour vous. Mais je crois qu’on a cela pour un morceau de pain. Près d’Honfleur, il y a aussi d’idéales maisons. Voulez-vous que je
m’informe ? »
Et quelques mois plus tard :
« Je suis content de vous savoir à Trouville puisque cela me donne la joie d’imaginer une des personnes qui me plaisent le plus dans un des pays que j’aime le mieux. Cela concentre en une
seule deux belles images. Je ne sais pas au juste où est votre villa Saint-Jean. Je suppose qu’elle est sur la hauteur entre Trouville et Hennequeville, mais je ne sais si elle regarde la mer ou
la vallée. Si elle regarde la mer, elle doit l’apercevoir entre les feuillages, ce qui est si doux et le soir vous devez avoir des vues du Havre admirables. On a dans ces chemins un parfum mêlé
de feuillées, de lait et de sel marin qui me parait plus délicieux que les mélanges les plus raffinés.. Si vous donnez sur la vallée, je vous envie des clairs de lune qui opalisent le fond de la
vallée à faire croire que c’est un lac. Je me souviens d’une nuit où je suis revenu d’Honfleur par ces chemins d’en haut. A chaque pas nous butions dans des flaques de lune et l’humidité de la
vallée semblait un immense étang. Je vous conseille une promenade à pied très jolie qui s’appelle « les Creuniers ». De là vous aurez une vue admirable, et une paix, un infini dans
lequel on a la sensation de se dissoudre entièrement. De là tous vos soucis, tous vos chagrins vous apparaissent aussi petits que les petits bonshommes ridicules qu’on aperçoit sur le sable. On
est vraiment en plein ciel. En voiture, je vous conseille une promenade plus belle : les allées Marguerite. Mais une fois arrivé il faut ouvrir la petite barrière de bois, faire entrer la
voiture ( si le propriétaire actuel n’habite pas ) et vous promener pendant des heures dans cette forêt enchantée avec les rhododendrons devant vous et la mer à vos pieds ».
A l’époque, il ne fallait pas plus de 5 heures pour se rendre de Paris à Trouville où la campagne s’allie si étroitement à la mer que les oiseaux « océanides » mêlent leurs chants à
ceux des bois et des jardins, visions et sons qui marquèrent si profondément l’auteur de La Recherche, que cette recherche-là ne cessa de se confondre à l’autre. C’est ainsi qu’habité par ses
souvenirs, il a transposé dans son œuvre, les images emmagasinées lors de ces séjours trouvillais au point que dans « Sodome et Gomorrhe » les trois points de vue dont il parle à propos
de La Raspelière - que les Verdurin sont sensés louer à Madame de Cambremer - ressemblent à s’y méprendre à ceux des Frémonts :
« Disons du reste, que le jardin de la Raspelière était en quelque sorte un abrégé de toutes les promenades qu’on pouvait faire à bien des kilomètres alentour. D’abord à cause de sa
position dominante, regardant d’un côté la vallée, de l’autre la mer, et puis parce que, de même d’un seul côté, celui de la mer par exemple, des percées avaient été faites au milieu des arbres
de telle façon que d’ici on embrassait tel horizon, de là tel autre. Il y avait à chacun de ces points de vue un banc ; on venait s’asseoir tour à tour sur celui d’où on découvrait Balbec,
ou Parville, ou Douville. De ces derniers, on avait un premier plan de verdure et un horizon qui semblait déjà le plus vaste possible, mais qui s’agrandissait infiniment si, continuant par un
petit sentier, on allait jusqu’à un banc suivant d’où l’on embrassait tout le cirque de la mer ».
Tandis que les jeunes gens refont le monde, que les femmes aiment à se promener sur les planches, la princesse de Sagan - toujours escortée par un petit page, noir comme l’ébène et vêtu de rouge,
portant son parasol - en compagnie des marquises de Montebello et de Gallifet, que les hommes sont allés jouer et fumer au Casino, la sœur d’Horace, la jeune Mary Finaly, aux beaux yeux verts,
joue les coquettes et les mystérieuses auprès de ses soupirants qui se disputent l’honneur de l’emmener se promener dans le parc au clair de lune ou d’aller goûter, avec le reste de la bande,
dans une ferme-restaurant des environs.
"Nous partions ; quelque temps après avoir contourné la station de chemin de fer, nous entrions dans une route campagnarde qui me devint bientôt aussi familière que celles de Combray,
depuis le coude où elle s’amorçait entre des clos charmants jusqu’au tournant où nous la quittions et qui avait de chaque côté des terres labourées. Au milieu d’elles, on voyait çà et là un
pommier, privé il est vrai de ses fleurs et ne portant plus qu’un bouquet de pistils, mais qui suffisait à m’enchanter parce que je reconnaissais ces feuilles inimitables dont la large étendue,
comme le tapis d’estrade d’une fête nuptiale maintenant terminée, avait été récemment foulée par la traîne de satin blanc de fleurs rougissantes ».
Ce qui ne l’empêche nullement de décrire tout aussi bien dans « Sodome et Gomorrhe » les pommiers en fleurs, qu’il n’a probablement jamais vus, ne résidant pas en Normandie ou dans une
autre campagne au mois de mai, cela d’autant plus qu’il souffrait cruellement de l’asthme des foins et restait plus volontiers chez lui à cette époque de l’année :
« Mais, dès que je fus arrivé à la route, ce fut un éblouissement. Là où je n’avais vu, avec ma grand-mère, au mois d’août, que les feuilles et comme l’emplacement des pommiers, à
perte de vue ils étaient en pleine floraison, d’un luxe inouï, les pieds dans la boue et en toilette de bal, ne prenant pas de précautions pour ne pas gâter le plus merveilleux satin rose qu’on
eût jamais vu et que faisait briller le soleil ; l’horizon lointain de la mer fournissait aux pommiers comme un arrière-plan d’estampe japonaise ; si je levais la tête pour regarder le
ciel entre les fleurs, qui faisaient paraître son bleu rasséréné, presque violent, elles semblaient s’écarter pour montrer la profondeur de ce paradis. Sous cet azur, une brise légère mais froide
qui faisait trembler légèrement les bouquets rougissants. Des mésanges bleues venaient se poser sur les branches et sautaient entre les fleurs, indulgentes, comme si c’eût été un amateur
d’exotisme et de couleurs qui avait artificiellement créé cette beauté vivante. Mais elle touchait jusqu’aux larmes parce que, si loin qu’elle allait dans ses effets d’art raffiné, on sentait
qu’elle était naturelle, que ces pommiers étaient là en pleine campagne, comme des paysans sur une grande route de France ».
A midi, on se saluait sur les planches ou à la plage - les bains de mer étant désormais à la mode et appréciés pour leurs vertus thérapeutiques ; plus tard au restaurant, au casino et enfin
aux courses où Madame Straus entraînait Marcel. Pour toutes ces raisons, une autre relation de Marcel se plaisait à Deauville et prenait le temps d’installer son chevalet à bord de l’un de ses
yachts, afin de saisir sur le vif les éclairages, les poses, les expressions, les reflets de la mer, l’atmosphère pétillante et légère de la vie estivale qui faisaient de chacune de ces fêtes au
bord de l’eau des moments enchanteurs. C’était le peintre Paul Helleu, amoureux de la mer et des femmes. Et l’hippodrome en question n’était autre que celui de la Touques inauguré le 14 août
1864, dont le duc de Morny, frère adultérin de Napoléon III, avait souhaité parer la station balnéaire de Deauville, sœur siamoise de Trouville, qu’il avait fait naître en 1860 des sables et de
l’eau et que seul un pont sépare toujours de son aînée. Le duc, propriétaire d’une écurie à Viroflay, membre du Jockey-club, initiateur du champ de courses de Longchamp, y voyait le moyen
d’attirer les amateurs vers la cité normande en prolongeant la saison des courses dans un lieu qui offrait, par ailleurs, tant d’autres divertissements.
Dès la première édition, les courses de plat de Deauville s’affirmaient comme un événement mondain qu’il ne fallait manquer sous aucun prétexte et si Helleu avait choisi d’amarrer ses voiliers
successifs dans le port de plaisance de Deauville - celui de Trouville étant consacré à la pêche et au commerce - c’est parce que la région était en passe de devenir le XXIe arrondissement de
Paris et que le peintre retrouvait là, chaque été, non seulement la mer et les courses, mais les femmes de cette élégante société aristocratique qui composaient l’essentiel de sa clientèle. Les
bateaux servaient alors de résidences secondaires avec parfois vingt-cinq à trente hommes d’équipage à bord et permettaient à leurs propriétaires de recevoir de façon plus conviviale et moins
protocolaire mais avec tout autant de magnificence.
En 1880, Henri Greffulhe, marié à la belle Elisabeth de Caraman-Chimay - dont Proust admirait tant la beauté et l’élégance divine, disait-il, qu’elle lui inspirera un peu de sa princesse de
Guermantes - avait fait bâtir sur le front de mer de Deauville la villa « La Garenne », où son épouse poursuivait, à la saison estivale, les activités de son salon parisien, tandis que
Mme Aubernon de Nerville, puis Mme Straus, qui avaient préféré le cadre mer/campagne des hauteurs de Trouville, régnaient sur l’autre rive de la Touques.
On sait que, pour sa part, Paul Helleu a participé à créer le personnage du peintre Elstir qui compose, avec le musicien Vinteuil et l’écrivain Bergotte, le trio artistique de La Recherche. Il
semble donc, que durant ces étés trouvillais, se soient mis en place, dans l’inconscient de leur auteur, quelques-uns des personnages qui animeront, bien des années plus tard, son
roman. Et
ce que lui apprend le peintre où, plutôt, ce que nous apprend Proust par la voix d’Elstir, est que l’art met en lumière certaines lois et que chaque artiste est tenu de recommencer sans fin, et
pour son compte, un effort individuel, afin de séparer le vrai réel du faux vrai. Et à Trouville, durant ces étés apparemment insouciants, il a pris la mesure des choses, voyant surgir, comme une
flottille, les églises de Criqueboeuf ou de Hennequeville. C’est très probablement là que s’est révélé à lui l’idée que la tâche d’un écrivain est de re-dire - comme l’a fait Homère - ce qu’il a
vu et ce qu’il a senti, car ces choses contemplées, et fatalement quittées, prennent ensuite, dans notre mémoire, une importance extraordinaire, puisqu’elles nous apprennent que le temps peut
renaître à tous moments, mais hors du temps. Ainsi l’artiste découvre-t-il des paysages qui fixent à jamais son goût et vers lesquels il reviendra comme cela se fait pour une œuvre picturale ou
musicale. Ces paysages élus sont en quelque sorte des références sensibles et, grâce à eux et à l’évocation que l’on souhaite en faire, le goût et le style se façonnent et s’affinent. Ainsi les
images recueillies en Normandie sont-elles, comme dans les toiles d’Elstir, celles de la campagne au-dessus de la mer et, plus précisément, au-dessus de Trouville. C’est du moins ce qu’il résume
en quelques lignes dans un article intitulé « Les choses normandes » publié dans le N° 12 de la revue « Le Mensuel » :
« Ainsi cette campagne, la plus riche de France qui, avec son abondance intarissable de fermes, de vaches, de crème, de pommiers à cidre, de gazon épais, n’invite qu’à manger et à
dormir, se pare, la nuit venue, de quelque mystère et rivalise de mélancolie avec la grande plaine de la mer ».
L’été suivant, Marcel séjourne de nouveau à Trouville à l’hôtel des Roches-Noires, non point seul mais en compagnie de sa mère. Cet hôtel était alors une sorte de palace international qui
recevait de riches clients anglais et américains - dont certains débarquaient directement du Havre grâce à la longue digue-promenade qui avançait de 600 m dans la mer et sera détruite lors
de la guerre de 39/45 - dans son bâtiment principal et son annexe « les roches normandes ». Cet hôtel cherchait à concurrencer les débuts prometteurs de Deauville et de son hôtel de
charme « le Normandy » et n’avait pas lésiné sur le confort et le luxe des installations. Madame Proust et son fils occuperont l’appartement 110 du 1er étage. Nous sommes en septembre
1893 et Geneviève Straus, qui a acheté un terrain de cinq hectares, voisin du manoir de la Cour-Brûlé qu’elle louait jusqu’alors, s’installe enfin chez elle au Clos des Mûriers. Cette femme
occupe dans la vie de Marcel Proust une place très importante. Il en est amoureux à la façon dont il est amoureux des femmes. Fille du compositeur Fromentin Halévy, veuve de Georges Bizet, mère
de Jacques, elle a épousé en secondes noces l’avocat Emile Straus, homme riche et influant. Personnage de roman, follement narcissique et passablement neurasthénique, Geneviève tient un salon
très prisé, où se rendent les Rothschild, la comtesse de Chevigné, Lucien Guitry et Réjane, la comtesse Potocka, la duchesse de Richelieu, Degas, Jules Lemaître, Paul Bourget, autant de gens à
particules que d’artistes, et qu’elle anime de son intelligence acérée et de ses mots d’esprit que son mari, très fier d’elle, prend plaisir à propager à la ronde et dont on retrouvera bon nombre
dans la bouche de Mme Verdurin ou de la duchesse de Guermantes. Proust la vénère et aura avec elle une correspondance suivie jusqu’à sa mort. En elle- dit-il - il retrouve tout ce qu’il peut
aimer chez une femme : l’esprit, l’élégance, le charme, l’affection et l’allure maternelle et ce qu’il faut dans l’attitude et le comportement de subtile mélancolie.
Geneviève est donc heureuse cet été-là de pouvoir tenir salon chez elle à Trouville. C’est l’architecte Le Ramey qui a été chargé de construire la demeure dans le style normand et sur 3 étages,
tandis que le jardinier-horticulteur Claude Tanton élaborera roseraies, pelouses et un jardin de fleurs à couper pour la décoration des salons et des chambres. Chacune de celles-ci a sa
couleur : la mauve, la bleue, la rose et les invités, dont Charles Haas - dont on sait qu’il inspirera le personnage de Charles Swan - ainsi que le comte d’Haussouville et le prince
d’Arenberg seront les premiers à s’émerveiller de l’aménagement et de la vue imprenable sur la mer.
Durant l’été 1894, Proust est encore une fois à Trouville et écrit des lettres enflammées à Reynaldo Hahn dont il vient de faire la connaissance chez Madeleine Lemaire dans son petit hôtel
du 35 rue Monceau, et qu’il supplie de venir le rejoindre aux Roches-Noires dès que sa mère sera partie, appelée par ses devoirs de maîtresse de maison à Paris, de même qu’il rédige un
texte « La mort de Baldassare Silvande » , dont il avoue être assez fier.
« Je suis à une grande chose que je crois assez bien » - lui écrit-il.
Le paysage dans lequel se déroule l’histoire de Baldassare est celui qu’il aime par-dessus tout, la mer mauve surprise à travers les pommiers, et les sujets qu’il développe ceux déjà récurrents
du baiser maternel, de la ressouvenance que cause le son lointain des cloches du village et le sentiment de culpabilité éprouvé par le héros qui n’a pas été en mesure de satisfaire les
aspirations de ses parents, parce qu’il a préféré les plaisirs interdits et ceux de la vie mondaine aux exigences d’une vocation littéraire. Pour toutes ces raisons, Baldassare sera puni de
mort.
En attendant de publier la nouvelle qui ouvrira « Les plaisirs et les jours », Proust réitère ses appels au secours auprès de Reynaldo : « Comme maman partira bientôt,
vous pourrez venir après son départ pour me consoler ». Hahn ne répondra pas à cette invitation pour des raisons qui nous sont inconnues. Si bien que Marcel n’aura plus qu’une hâte :
regagner Paris à son tour.
Durant l’hiver, leur relation va s’intensifier au point que l’été 1895 les verra réunis en Bretagne à écouter le chant de la mer et du vent et que Proust ne reviendra en Normandie qu’en 1907,
soit 13 ans plus tard. En 1906, ses parents étant morts l’un et l’autre, sa santé n’ayant cessé de se détériorer, il cherche un lieu de villégiature pour se reposer loin des astreintes de la
capitale. Son choix s’avère difficile malgré les bons offices et conseils de ses amis, dont sa chère Geneviève Straus qui continue à apprécier les agrément de son Clos des Mûriers dès que l’été
fait son apparition. Proust envisage d’abord Trouville, qu’il aime tant, mais s’inquiète de savoir si le chalet d’Harcourt ou la tour Malakoff sont à louer ; il a même pensé acquérir un
petit bateau pour longer le littoral normand, puis breton, mais renonce les uns après les autres à ces projets, épuisé par les soucis de son déménagement boulevard Haussman. Plutôt que Trouville
ou le bateau, ce sera l’hôtel des Réservoirs à Versailles où il s’empressera de tomber malade. Il décrit l’appartement où il séjourne avec humour :
« C’est un appartement genre historique, de ces endroits où le guide vous dit que c’est là que Charles IX est mort, où on jette un regard furtif en se dépêchant d’en sortir… mais
quand il faut non seulement ne pas ressortir mais accomplir cette suprême acceptation, s’y coucher ! C’est à mourir ».
Ce n’est donc qu’en 1907 que l’écrivain renoue avec sa chère Normandie et jette son dévolu sur Cabourg et le Grand-Hôtel qui vient d’être rénové et que l’on décrit comme un palais des mille et
une nuits, disposant d’aménagements particulièrement raffinés et à la pointe du confort le plus moderne avec salles de bains privées et ascenseur. D’ailleurs la station ne commence-t-elle pas à
concurrencer le prestige de Trouville ? On sait qu’il viendra à Cabourg chacun des étés suivants jusqu’en 1914 et qu’il écrira une partie de La Recherche dans la chambre qu’il occupait à
l’étage supérieur pour ne pas être gêné par les voisins du dessus. Trouville, il ne s’y rendra plus qu’occasionnellement, en taxi, pour visiter Robert de Billy ou Geneviève Straus. Mais très vite
leurs rendez-vous s’effectueront à mi-parcours et Trouville sera à jamais circonscrit dans sa mémoire, avant d’être transposé dans son œuvre.
Armelle Barguillet Hauteloire ( Proust et le miroir des eaux - Ed. de Paris )
ENGLISH
Marcel Proust in Trouville
Marcel Proust stayed in Trouville several consecutive summers and found, in this environment sea / countryside, an inexhaustible source of inspiration.
When Proust spent several consecutive summers in Trouville in his early years, the station is considered "the queen of the beaches" and became a kind of annex to the capital, after a painter of 19 years, arrived from Honfleur to low tide by the way of strike, in a day of the summer of 1825, put down its easel and its parasol on the banks of Touques and, on this occasion, unknowingly launched Trouville, which will not be long in supplanting the other beaches of the Normandy coast. His name is Charles Mozin and will soon be joined by Mother Ozerais - who owns the "Bras d'Or" inn - by Eugène Isabey, Alexandre Decamps and Alexandre Dumas. Trouville is therefore preparing to dethrone Dieppe and Le Tréport, where Marcel has traveled several times when he was a child with his maternal grandmother and his brother Robert. Dieppe had been launched by the English, at the head of which the Prince of Wales, Trouville will be by artists and mainly painters. And God knows that many will appreciate this fishing village and its long beach of ocher sand where the subtle duo of water and sky continues to fascinate them. All, Boudin, Courbet, Whistler, Monet, Corot, Bonnard, Degas, Helleu, Dufy, Marquet, Dubourg will try to make sensitive the vibrations of the light, the fluid glazes which accompany it and this aspect "porcelain" of which spoke Boudin .
But painters are not the only ones to be captivated by the beauty of the place: Flaubert had been, Proust will be in turn, bewitched by the landscapes sea / countryside, when, staying in Trouville, he was walking in the trails They skirted the sea and breathed there the perfume mixed with leaves, milk and sea salt. This is how he describes one of his walks in a letter to Louisa de Mornand:
"We had come out of a little wood and had followed a maze of paths quite busy in the countryside overlooking Trouville and the hollow paths that separate the fields populated by apple trees, laden with fruit, bordered with hedges that sometimes allow the sea to be perceived. "
We are in October 1891, the young man is 20 years old, he passed his baccalaureate, completed his military service, he anticipated the call to shorten the time, and began studying law and political science in order to to bend to the demands of his father who refuses to his elder the literary and artistic disciplines. In the process, he began to publish news and articles in a magazine Le Mensuel, a magazine in which several of his classmates from Sciences-Po also wrote, under the aegis of a certain Otto Bouwens van der Boijin, whose summary is divided between chronicles of art, fashion, and some fictional texts. Marcel will try his hand at all genres, affirm his criticism and his arrangements for all pen exercises.
In Trouville, he settled at the manor of Frémonts, on the heights, invited by the uncle of his comrade Condorcet Jacques Baignières, financier Arthur Baignières and his wife Charlotte. This beautifully situated home will inspire later the property of La Raspeliere where many scenes of The Search and it describes as well in "Sodom and Gomorrah":
"From the height where we were already, the sea no longer appeared, as well as Balbec, like the ripples of raised mountains, but, on the contrary, as if it appears from a peak, or a road that bypasses the mountain, a bluish glacier, or dazzling plain, at a lower altitude. The shredding of the eddy seemed to be immobilized and to have drawn their concentric circles forever; the enamel even of the sea, which changed imperceptibly in color, took towards the bottom of the bay, where an estuary was being dug, the blue whiteness of a milk where little black bins which did not advance seemed entangled like flies. . It did not seem to me that one could discover from anywhere a larger picture. The air was so high that it became a vivacity and a purity that made me drunk. I loved the Verdurins; that they had sent us a car seemed to me of a touching kindness. I told them I had never seen anything so beautiful. "
Not only the young Marcel is seduced by the scale of the landscapes and the elegance of the manor, but it is during this stay that the painter Paul-Emile Blanche, friend of Arthur Baignières, will realize of him a drawing in pencil, which will be followed one year later by an oil portrait: the famous orchid portrait in the buttonhole, of which Proust was so proud because he appears there in the coolness of his 20 youthful, caressing gaze, having acquired a sharper awareness of his person that belies the image of a teenager left, poorly crafted and pouting, as it is surprising in many college shots.
The following year, he was back at the Frémonts, where the Finaly, Marcel's other friends,
rented to the Baignières, through him. And this summer of 1892 will be unforgettable for all sorts of reasons: firstly, because a group of comrades of the same age are gathered, most of whom are alumni of Cordorcet High School: Jacques Bizet, the son that Madame Straus had with the composer of Carmen, Louis de la Salle and Fernand Gregh; that it is fine and that Mrs. Straus, having settled that same year at the manor of the Cour-Brûlée, which she rented to Mrs. Aubernon de Nerville, one does not cease mounting some at the others, the princess of Sagan of his Persian villa, the Marquise de Gallifet of his castle of the Rocks, which one soups in pleasant company and that one willingly lingers the evening to devise under the arbours, along which run the ampelopsis and the honeysuckles, while night falls in a twilight sumptuousness which Proust describes with a delicate feather:
"But in this humid and sweet atmosphere, bloom in the evening, in a few moments, these blue and pink celestial bouquets, which are incomparable and take hours to fade."
Everything contributes to make this summer a rare moment that the writer will remember with emotion and which will inspire him some of his most beautiful descriptions of nature: the flowers in quantity, the old houses surrounded by vineyards, the points of view which abounded around "Douville", the church all in pinnacles, thorny and red, blooming like a rose, finally those vigils where appeared in the shaded sky, like a light and thin peel, a narrow moon "that an invisible knife had carved like the fresh neighborhood of a fruit.
And to persuade us, read again what he will write years later to his friend Louisa de Mornand, when he learns that she goes to Trouville:
"My little Louisa,
I hear you intend to spend the summer near Trouville. As I am crazy about this country, the most beautiful I know, I allow myself to give you some indications. Trouville is very ugly, Deauville ugly, the country between Trouville and Villers mediocre. But between Trouville and Honfleur, on the height is the most admirable country that can be seen in the most beautiful countryside, with ideal sea views. And there are dwellings known only to the artists and in front of whom I heard millionaires exclaim: "What a pity I have a castle instead of living here! And admirable paths lost for the horse, real nests of poetry and happiness. What is more beautiful, (but is it to rent?) The Alleys Marguerite, maddening property with miles of rhododendrons on the sea. It belonged to a Monsieur d'Andigné and Guitry who was crazy ( no Monsieur d'Andigné, the property) rented it for several years. Does it still rent it? Is it still for rent? I can not tell you but I could know you and you, if you knew Sacha Guitry, could. Maybe it would be too big for you. But I think we have this for a piece of bread. Near Honfleur, there are also ideal houses. Do you want me to inquire? "
And a few months later:
"I'm happy to know you in Trouville because it gives me the joy of imagining one of the people I like the most in one of the countries I love best. This concentrates in one two beautiful pictures. I do not know exactly where is your villa Saint-Jean. I suppose she is on the height between Trouville and Hennequeville, but I do not know if she is looking at the sea or the valley. If she looks at the sea, she must see it between the foliage, which is so sweet and in the evening you must have admirable views of Le Havre. We have in these paths a perfume mixed with leaves, milk and sea salt which seems to me more delicious than the most refined mixtures .. If you give on the valley, I envy you moonlight which opal the bottom of the Valley to believe that it is a lake. I remember one night when I came back from Honfleur by these paths from above. At each step we drank in puddles of moonlight and the humidity of the valley seemed like a huge pond. I recommend a very nice walk called "les Creuniers". From there you will have an admirable view, and a peace, an infinity in which one has the sensation of dissolving entirely. From there all your worries, all your sorrows appear to you as small as the ridiculous little men we see on the sand. We are really in the sky. By car, I recommend a more beautiful walk: the alleys Marguerite. But once you have to open the small wooden fence, bring the car (if the current owner does not live) and walk for hours in this enchanted forest with the rhododendrons in front of you and the sea at your feet ".
At the time, it took no more than 5 hours to travel from Paris to Trouville where the countryside combines so closely with the sea that oceanide birds mix their songs with those of woods and gardens, visions and sounds which so profoundly marked the author of La Recherche, that this research never ceased to merge with the other. Thus, by his memories, he has transposed into his work, the images stored during these visits found to the point that in "Sodom and Gomorrah" the three points of view of which he speaks about La Raspelière - that the Verdurins are supposed to praise Madame de Cambremer - they are like those of the Frémonts:
"Let's say, moreover, that the garden of La Raspeliere was in a way a summary of all the walks that could be made for many miles around. Firstly because of its dominant position, looking on one side of the valley, on the other side the sea, and then because, likewise on one side, that of the sea for example, breakthroughs had been made in the midst of trees so that from here one embraced such horizon, from there another. There was a bench at each of these points of view; one came to sit in turn on the one from which one discovered Balbec, or Parville, or Douville. Of these, we had a first plan of greenery and a horizon that seemed already as vast as possible, but which grew infinitely if, continuing by a small path, we went to a next bench from where we kissed all the circus of the sea.
While young people remake the world, women love to walk on the boards, the Princess of Sagan - always escorted by a small page, black as ebony and dressed in red, wearing his umbrella - in the company of the marquees of Montebello and Gallifet, that the men went to play and smoke at the Casino, the sister of Horace, the young Mary Finaly, with beautiful green eyes, plays the coquettes and the mysterious with her sighers who dispute the honor of take him out for a walk in the moonlit park or go out for a snack with the rest of the gang in a nearby restaurant and restaurant.
"We were leaving, some time after having rounded the railway station, we entered a country road which soon became as familiar to me as those of Combray, from the bend where it began between charming enclosures to the turning point. we left it and had plowed fields on each side, in the middle of which we could see an apple tree here and there, deprived, it is true, of its flowers and bearing only a bunch of pistils, but which was enough to 'to enchant because I recognized those inimitable leaves whose wide expanse, like the stage carpet of a bridal party now over, had recently been trodden by the white satin trail of blushing flowers'.
This does not prevent him from describing as well in "Sodom and Gomorrah" the apple trees in bloom, which he has probably never seen, not residing in Normandy or in another campaign in May, that of as much as he suffered cruelly from hay asthma and was more likely to stay at home at this time of the year:
"But as soon as I got to the road, it was dazzling. Where I had seen, with my grandmother, in August, only the leaves and the location of the apple trees, as far as the eye could see they were in full bloom, of an incredible luxury, the feet in the mud and in a ballroom, taking no precautions not to spoil the most marvelous pink satin that had ever been seen and made the sun shine; the distant horizon of the sea provided apple trees as a background of Japanese print; if I raised my head to look at the sky between the flowers, which made its blue appear reassuring, almost violent, they seemed to deviate to show the depth of this paradise. Under this azure, a light but cold breeze that made the blushing bouquets tremble slightly. Blue tits came to rest on the branches and jumped between the flowers, indulgent, as if it had been an amateur of exoticism and colors that had artificially created this living beauty. But it touched tears because, so far as it went in its refined art effects, one felt that it was natural, that these apple trees were there in the countryside, like peasants on a highway in France ".
At noon, we greeted each other on the boards or at the beach - the sea baths are now fashionable and appreciated for their therapeutic virtues; later at the restaurant, at the casino, and finally at the races where Madame Straus coached Marcel. For all these reasons, another relationship of Marcel was pleased Deauville and took the time to install his easel aboard one of his yachts, to capture on the spot lighting, poses, expressions, reflections from the sea, the sparkling and light atmosphere of summer life that made each of these parties at the water's edge enchanting moments. It was the painter Paul Helleu, lover of the sea and women. And the racecourse in question was none other than that of the Touques inaugurated on August 14, 1864, of which the Duke de Morny, brother adulterous of Napoleon III, had wished to parry the seaside resort of Deauville, Siamese sister of Trouville, which he In 1860, sand and water had been created, and only a bridge always separates from its eldest. The duke, owner of a stable in Viroflay, member of the Jockey club, initiator of the racetrack Longchamp, saw the way to attract fans to the Norman city by extending the racing season in a place that offered, moreover, so many other entertainments.
From the first edition, the Deauville flat races were a mundane event that should not be missed under any circumstances and if Helleu had chosen to dock his successive sailboats in the marina of Deauville - the one in Trouville being dedicated to fishing and trade - it's because the region was about to become the 21st arrondissement of Paris and the painter found there, every summer, not only the sea and the races, but the women of this elegant society aristocratic who composed the bulk of his clientele. The boats then served as second homes with sometimes twenty-five to thirty crew on board and allowed their owners to receive a more friendly and less formal but with just as much magnificence.
In 1880, Henri Greffulhe, married to the beautiful Elisabeth de Caraman-Chimay - whom Proust admired so much beauty and divine elegance, he said, that she inspired him a little of his princess Guermantes - had built on the Deauville's seafront villa "La Garenne", where his wife pursued, during the summer season, the activities of his Parisian salon, while Mrs. Aubernon de Nerville, then Mrs. Straus, who had preferred the setting sea / countryside heights Trouville reigned on the other bank of the Touques.
We know that, for its part, Paul Helleu participated in creating the character of the painter Elstir who composes, with the musician Vinteuil and the writer Bergotte, the artistic trio of La Recherche. It seems, then, that during these summers, some of the characters who, many years later, animated his novel, set themselves up in the unconscious of their author. And
what the painter teaches him, where, rather, what Proust teaches us by the voice of Elstir, is that art brings to light certain laws, and that each artist is bound to begin again and again, and on his behalf, an effort individual, in order to separate the true real from the false true. And in Trouville, during those seemingly carefree summers, he took the measure of things, seeing the churches of Criqueboeuf or Hennequeville rise like a flotilla. It is very likely there that it was revealed to him that the task of a writer is to re-say - as Homer did - what he saw and felt, for these things, contemplated, and inevitably left, take on an extraordinary importance in our memory, since they teach us that time can be reborn at any moment, but out of time. Thus, the artist discovers landscapes that will forever set his taste and to which he will return as is done for a pictorial or musical work. These elected landscapes are somehow sensitive references and, thanks to them and to the evocation that one wishes to make of them, the taste and the style are fashioned and refined. Thus the images collected in Normandy are, as in the paintings of Elstir, those of the countryside above the sea and, more precisely, above Trouville. This is at least what he summarizes in a few lines in an article entitled "The Norman things" published in No. 12 of the magazine "The Monthly":
"Thus this campaign, the richest in France, with its inexhaustible abundance of farms, cows, cream, apple cider, thick turf, invites only to eat and sleep, is adorned at night come, some mystery and rivals melancholy with the great plain of the sea.
The following summer, Marcel stayed again at Trouville at the Hotel des Roches-Noires, not alone, but with his mother. This hotel was then a kind of international palace which received rich British and American customers - some of whom landed directly from Le Havre thanks to the long dyke-promenade which advanced 600 m in the sea and will be destroyed during the war of 39/45 - in its main building and its annex "Normandy rocks". This hotel sought to compete with the promising beginnings of Deauville and its charming hotel "Le Normandy" and did not skimp on the comfort and luxury of the facilities. Mrs. Proust and her son will occupy apartment 110 on the 1st floor. We are in September 1893 and Genevieve Straus, who bought a five-hectare site next to the Cour-Brûlé manor house she rented until then, finally moved to her home at Clos des Mûriers. This woman occupies in the life of Marcel Proust a very important place. He is in love with the way he is in love with women. Daughter of the composer Fromentin Halévy, widow of Georges Bizet, mother of Jacques, she married second time the lawyer Emile Straus, rich and influential man. Novelist, madly narcissistic and quite neurasthenic, Geneviève holds a very popular salon, where the Rothschilds, the Countess de Chevigné, Lucien Guitry and Réjane, Countess Potocka, the Duchess of Richelieu, Degas, Jules Lemaître, Paul Bourget, as many people with particles as artists, and that it animates with its sharp intelligence and its words of mind that her husband, very proud of her, takes pleasure in spreading to the round and which one will find many in the mouth of Madame Verdurin or the Duchesse de Guermantes. Proust venerates her and will have a correspondence with her until her death. In it - he finds all he can love in a woman: the spirit, the elegance, the charm, the affection and the maternal look and what is needed in the attitude and the behavior of subtle melancholy.
Genevieve is therefore happy that summer to be able to hold a salon at her home in Trouville. It is the architect Le Ramey who was commissioned to build the house in the Norman style and on 3 floors, while gardener-horticulturist Claude Tanton will develop rose gardens, lawns and a flower garden to cut for the decoration of living rooms and bedrooms. Each of these has its color: the mauve, the blue, the rose and the guests, including Charles Haas - which we know will inspire the character of Charles Swan - as well as the Count of Haussouville and the prince of Arenberg will be the first to marvel at the layout and the breathtaking view of the sea.
During the summer of 1894, Proust was once again in Trouville and wrote burning letters to Reynaldo Hahn, whom he had just met at Madeleine Lemaire's in his small hotel on 35 rue Monceau, and begged to come and join him Roches-Noires as soon as his mother is gone, called by her duties as mistress of house in Paris, just as he writes a text "The death of Baldassare Silvande", which he admits to be quite proud.
"I am at a great thing that I believe pretty well" - he writes.
The landscape in which the story of Baldassare unfolds is the one he loves above all, the purple sea surprised by the apple trees, and the subjects he develops those already recurrent maternal kissing, the remembrance that causes the distant sound of the bells of the village and the feeling of guilt felt by the hero who was not able to satisfy the aspirations of his parents, because he preferred the forbidden pleasures and those of social life to the demands of a literary vocation. For all these reasons, Baldassare will be punished with death.
While waiting to publish the news that will open "The pleasures and days", Proust reiterates his calls for help to Reynaldo: "As mom will leave soon, you can come after his departure to console me". Hahn will not respond to this invitation for reasons unknown to us. So that Marcel will have only one hurry: return to Paris in his turn.
During the winter, their relationship will intensify to the point that summer 1895 will see them gathered in Brittany to listen to the song of the sea and the wind and that Proust will return to Normandy in 1907, 13 years later . In 1906, his parents were both dead, his health deteriorated, he seeks a holiday resort to rest away from the strains of the capital. His choice is difficult despite the good offices and advice of his friends, including his dear Genevieve Straus who continues to enjoy the enjoyment of his Clos des Mûriers as soon as summer appears. Proust first considers Trouville, whom he loves so much, but is worried about whether the Harcourt chalet or the Malakoff tower are for rent; he even thought of buying a small boat to go along the Normandy coast, then Breton, but gave up these projects one after the other, exhausted by the worries of his move on Boulevard Haussman. Rather than Trouville or the boat, it will be the Hotel des Réservoirs at Versailles where he will hasten to get sick. He describes the apartment where he stays with humor:
"It's a historic apartment, from those places where the guide tells you that Charles IX died there, where you steal a glance and rush out ... but when you have to not only do not to come out but to fulfill this supreme acceptance, to lie down! It's to die. "
So it was not until 1907 that the writer returned to his dear Normandy and set his sights on Cabourg and the Grand Hotel which has just been renovated and described as a palace of a thousand and one nights, with particularly refined facilities and at the forefront of the most modern comforts with private bathrooms and lift. Besides, does not the station begin to compete with the prestige of Trouville? It is known that he will come to Cabourg each of the following summers until 1914 and that he will write part of La Recherche in the room he occupied on the upper floor so as not to be bothered by the neighbors above. Trouville, he will only go there occasionally, by taxi, to visit Robert de Billy or Geneviève Straus. But soon their appointments will take place midway and Trouville will be forever circumscribed in his memory, before being transposed into his work.
Armelle Barguillet Hauteloire (Proust and the mirror of the waters - Ed de Paris)
David Wesley Richardson
Ressemblance: Portraits de personnages de Marcel Proust à la recherche du temps perdu
couverture de livre600H
Une exposition de soixante-dix-huit portraits de personnages du film In Search of Lost Time de Marcel Proust ouvrira ses
portes le vendredi 13 janvier 2017 au Centre des arts Carl Cherry de Carmel, en Californie, et se poursuivra jusqu'au 17 février.
Une deuxième édition de Resemblance, le livre, sera disponible. La ressemblance est un livre d'images de peintures inspirées par le roman de Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, d'abord traduit en anglais comme souvenir des choses passées
et plus tard comme à la recherche du temps perdu. Proust a écrit le roman entre 1909 et 1922. Il est extrêmement long, extrêmement capiteux, et déborde de grand cœur et d'humour.
Les personnages de Proust évoluent à travers une expression extraordinaire du temps et du lieu. À la recherche du temps perdu décrit la condition humaine universelle telle
qu'elle décrit la lutte personnelle d'un homme qui tente de devenir écrivain.
La ressemblance est ma tentative de représenter les personnages de Proust à partir des mots de Proust. Il y a soixante-quatorze personnages dans la ressemblance , et
quatre paysages accidentels. Chaque tableau est accompagné d'un passage du roman.
Liens
Carl cerise Centre des Arts Bill Proust encre Carter Les RESSEMBLANCE Portraits de YouTube Guide Proust Patrick Alexander Proust Patrick Alexander Tweet Temps Perdu.com Mark Calkin Proust Reader James Everett L'année de lecture Proust à Babelio Proust-Personnages André Vincen
Charles Matthew de 182 jours de Lire les essais Proust de Proust Michael Norris sur Litkicks.com Proust Ephemera de Proust de Chris Proust Ecrit par Prout Ephemera de Chris Taylor Prothèse de recherche
de Proust La Société Proust d'Amérique Chapitre de San Francisco La Proust Society of America Chapitre de Boston La Proust Society of America Chapitre de New York Société des Amis de Marcel
Proust et des Amis de Combray Ressemblance: Les Portraits & Etc Nuukunui
http://www.davidwesleyrichardson.com/resemblance/
David Wesley Richardson
Ressemblance: Portraits de personnages de Marcel Proust à la recherche du temps perdu
couverture de livre600H
Une exposition de soixante-dix-huit portraits de personnages du film In Search of Lost Time de Marcel Proust ouvrira ses
portes le vendredi 13 janvier 2017 au Centre des arts Carl Cherry de Carmel, en Californie, et se poursuivra jusqu'au 17 février.
Une deuxième édition
de Resemblance, le livre, sera disponible. La ressemblance est un livre d'images de peintures inspirées par le roman
de Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, d'abord traduit en anglais comme souvenir des choses passées et plus tard comme à la recherche du temps perdu. Proust a écrit le roman entre 1909
et 1922. Il est extrêmement long, extrêmement capiteux, et déborde de grand cœur et d'humour.
Les personnages de Proust évoluent à travers une expression extraordinaire du temps
et du lieu. À la recherche du temps perdu décrit la condition humaine universelle telle qu'elle décrit la lutte personnelle d'un homme qui tente de devenir écrivain.
La ressemblance est ma tentative de représenter les personnages de Proust à partir des mots de Proust. Il y a soixante-quatorze personnages dans la ressemblance
, et quatre paysages accidentels. Chaque tableau est accompagné d'un passage du roman.
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Carl cerise Centre des Arts Bill Proust encre Carter Les RESSEMBLANCE Portraits de YouTube Guide Proust Patrick Alexander Proust Patrick Alexander Tweet Temps Perdu.com Mark Calkin Proust Reader James Everett L'année de lecture Proust à Babelio Proust-Personnages André Vincen
Charles Matthew de 182 jours de Lire les essais Proust de Proust Michael Norris sur Litkicks.com Proust Ephemera de Proust de Chris Proust Ecrit par Prout Ephemera de Chris Taylor Prothèse de recherche
de Proust La Société Proust d'Amérique Chapitre de San Francisco La Proust Society of America Chapitre de Boston La Proust Society of America Chapitre de New York Société des Amis de Marcel
Proust et des Amis de Combray Ressemblance: Les Portraits & Etc Nuukunui
http://www.davidwesleyrichardson.com/resemblance/
ENGLISH
David Wesley Richardson
Resemblance: Portraits of Marcel Proust's characters in search of lost time
book cover600H
An exhibition of seventy-eight character portraits from Marcel Proust's In Search of Lost Time opens on Friday, January 13, 2017 at the Carl Cherry Arts Center in Carmel, California, and continues until February 17. A second edition of Resemblance, the book, will be available.
The resemblance is a picture book of paintings inspired by the novel by Marcel Proust, In Search of Lost Time, first translated into English as a memory of past things and later as in search of lost time.
Proust wrote the novel between 1909 and 1922. He is extremely long, extremely heady, and overflows with great heart and humor. Proust's characters evolve through an extraordinary expression of time and place. In Search of Lost Time describes the universal human condition as it describes the personal struggle of a man who tries to become a writer.
The resemblance is my attempt to represent Proust's characters from Proust's words. There are seventy-four characters in the resemblance, and four accidental landscapes. Each painting is accompanied by a passage of the novel.
Connections
Carl cherry Bill Proust Arts Center ink Carter THE RESEMBLANCE Portraits of YouTube Proust Guide Patrick Alexander Proust Patrick Alexander Tweet Lost Time Mark Calkin Proust Reader James Everett The Proust reading year at Babelio Proust-Characters André Vincen Charles Matthew of 182 days Read Proust's Proust Essays by Michael Norris on Litkicks.com Proust Ephemera by Proust by Chris Proust Written by Prout Ephemera by Chris Taylor Proust's Prosthetic Proust The Proust Society of America San Francisco Chapter The Proust Society of America Boston Chapter The Proust Society of America New York Chapter Society of Friends of Marcel Proust and Friends of Combray Likeness: Portraits & Etc Nuukunui
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