... Elisabeth-Louise Vigée-Lebrun - Ce 18e siècle du raffinement, au cercle des beaux-Esprits ou l’apprentissage de l’académie de St-Luc…
Fille de Louis Vigée, pastelliste, membre de l’Académie de Saint-Luc, et de Jeanne Maissin, d’origine paysanne, Élisabeth Louise Vigée entre, à l’âge de six ans, comme pensionnaire à l’école du couvent de la Trinité, dans le faubourg Saint-Antoine.
Peintre de la cour aux 660 peintures de portraits, peintre professionnel à 14 ans, elle s’enfuit clandestinement aux portes de la révolution en exile au début de la période révolutionnaire, elle voyagera croyait-elle pendant six mois, et durera 13 ans auprès des plus grandes cours d’Europe, elle séjournera en Italie, en Autriche, en Angleterre et en Russie…
Femme au destin talentueuse et libre qui a su allier réussite et fortune, dans ses mémoires elle dira « avant la Révolution les femmes avaient le pouvoir, la révolution les a détrônées… »
Née à Paris en avril 1755 juste quelques mois avant Marie-Antoinette…
En 1761 son père la récupère pour vivre avec lui et pour son enseignement. Louis Vigée son père pratiquait le portrait de pastel, il l’encourage, il lui dit « tu seras peintre ou jamais il n’en sera… » a 11 ans elle quitte le couvent, sa mère Jeanne l’emmène voire les expositions, elle est autodidacte, elle se marie à Jacques François le sèvre, une clientèle de bourgeois et de noble et commence d’avoir des cachets importants… Des portraits préromantiques pour les portraits d’homme, elle agit avec ruse dans son travail…
Elles croisent deux femmes importantes pour son destin d’alors dans les jardins, lors des loisirs de tout à chacun, la promenade, Noblesse, Grande Bourgeoise, Artisans, commerçant et mauvais sujets se croisent dans les jardins des tuileries, aux champs Élysées, au Luxembourg, et au Palais Royale ou Élisabeth et sa famille se sont installées…
À la promenade, il faut voir et surtout être vu, par exemple les endroits à la mode se créent et ne durent qu’un instant comme le Colisée situé sur les champs Élysée et éclairé par 2 000 bougies, il pouvait accueillir quarante mille personnes… On y trouvés des cafés, des cirques, des boutiques de bibelots et des curiosités, une salle de spectacle, un bal, on y tirait des feux d’artifice…
Lors de ces promenades, Élisabeth est remarquée…
Ces deux femmes importantes pour sa destinée croisent son chemin…
La Duchesse de châtres future Duchesse d’Orléans protège les artistes, pratiquement sa voisine parce qu’elle loge au Palais Royal, lui demande alors de la portraiturer ainsi que ses amis…
La seconde rencontre qui décidera de ses triomphes futurs se fera aussi lors d’une de ces promenades dans un parc… « Nous allâmes à Marly-le-Roi, et là pour la première fois, je pris l’idée d’un séjour enchanteur, un matin, j’y ai rencontré la reine qui se promenait dans le parc avec plusieurs dames de sa cour… Toutes étaient en robes blanches et si jeunes qu’elle me fit l’effet d’une apparition… ».
« La reine m'engage à continuer ma promenade, partout où il me plairait. »
Marie-Antoinette arrivée en France en mai 1770 à l’âge de 15 ans pour épouser Louis Auguste Dauphin de France et fils de Louis XIV.
Élisabeth travaille librement et en marge de toutes institutions, la jurande l’organisme qui régit les institutions, vient saisir ces instruments dans son atelier et la contraint à inscrire son activité à l’intérieur d’un cadre professionnel. Elle est obligée de rejoindre une maîtrise pour la profession de peintre, c’est l’académie de Saint-Luc où membre de l’académie Royale de sculpture et de peinture… Et se présentera ainsi à l’académie de Saint-Luc ou elle sera assez brillamment reçue…
En 1775 Jacques François le Sèvre déménage et prendra un appartement dans un bel hôtel particulier dans Paris, rue de Clairie, presque en face de l’appartement de son père Louis Vigée… Cet appartement dans un très bel hôtel nommé l’Hôtel Duber où habite Jean-Baptiste Pierre Le Brun mène une carrière de peintre, de restaurateur de tableaux et de marchand d’art, il possède dans son appartement un véritable musée… qui permettra à Élisabeth de parfaire ses connaissances picturales…
Il possède la collection du comte joseph Jacinthe de Baudreuil qui est proche de la cour, père de France, gouverneur du Louvre, et membre de l’académie des beaux-arts et deviendra le premier collectionneur des portraits d’Élisabeth…
Elle fera un voyage en Flandre après qu’elle épouse en 1776 avec Jean-Baptiste Pierre Le Brun, elle découvrit à envers, le génie de Rubens et s’en inspirera de la technique du maître pour réaliser un autoportrait sur chêne. Chez un marchand anversois découvre un tableau de Rubens le Chapeau de paille ou plutôt d’un chapeau de feutre et permet un jeu d’ombres portées et d’effet de lumières dorées, un jeu sur le visage et sur le front… qui sera l’œuvre maîtresse, de ses futurs propres chefs d’œuvres…
Rentrée en France, elle peindra un autoportrait, son chef-d’œuvre… Avec des glacis extraordinaires, au sommet de son art… L’un de ses plus beaux tableaux, le premier peint sur bois. Le succès de son tableau est tellement important qu’elle réutilisera cette composition à plusieurs reprises pour de grandes commandes pour des personnages des plus hauts rangs, la première d’elle, Madame du Barry, puis la plus prestigieuse sera Marie-Antoinette et bien d’autres encore…
Élisabeth ambitieuse, elle désire s’élever au plus haut du pouvoir et c’est par l’intermédiaire de la Duchesse de châtre qu’elle atteint Marie-Antoinette. En 1778, elle accède officiellement aux ordres de Versailles… Marie-Antoinette est toujours déçue de ces portraits que l’on fait d’elle. La lettre qu’elle envoie à sa mère en novembre 1774, elle dit « Les peintres me tuent et me désespèrent… »
Si Élisabeth possède un véritable talent, c’est celui de s’adapter à la personnalité de ces modèles… Son art et d’exprimer la grâce des jeunes filles de la noblesse, la légèreté piquante de la comédienne de Madame Mollet Rémond, ou sensualité de Madame Grant, future princesse de Tallerand…
La particularité essentielle des peintures de Vigée Le Brun est la grâce de ces portraits, et habitée de beaucoup de sentiments, une empathie avec le modèle, par son écoute et son observation…
Marie-Antoinette avait trouvé sa portraitiste et se tisse une relation régulière familière et amicale… Élisabeth souhaite rentré à l’académie Royale de Peinture, mais on lui refuse, le fait de la production de tableaux et que son mari soit marchand de tableaux… Et elle finit par l’obtenir en cachette en faisant intervenir par l’intermédiaire de Marie-Antoinette qui à demander au Roi de la faire accepter à l’académie Royale de Peinture. Les femmes ne sont peu acceptées à l’académie, seules quatre d’entre elles furent reçues en 1783…
À l’académie Royale de peinture d’histoire, la hiérarchie supérieure des artistes, le maître incontesté était Jean Louis David amie d’Élisabeth, la peinture d’histoire était au sommet, le portrait était bien inférieur… Madame Vigée Le Brun se permet l’impertinence de flirté avec la peinture d’histoire, par la toile qu’elle présente pour la réception à l’académie « La paire amenant l’abondance » …
Peu après son retour à Paris le 18 janvier 1802, Vigée Le Brun fréquente Laure Regnaud de Saint-Jean d’Angely et Joséphine Bonaparte. Très vite, elle retrouve certains de ses amis d'avant 1789 comme Geuze, Hubert Robert, Bongniart ou Ménageot.
L’artiste continue de peindre au service de l’Empire et de l’aristocratie européenne, et entame, entre 1803 et 1805, de nombreux voyages en Angleterre.
L’Angleterre compte parmi 800 portraitiste et la concurrence est rude, Vigée Le Brun prend du recul avec la société Anglaise qu’elle trouve profondément monotone et ennuyeuse, et dit « je ne suis pas étonnée que le spleen soit née ici, vous vous amusez comme nous nous ennuyons… »
Elle rentrera définitivement en France en 1805, et poursuivra l'œuvre délicate et sensible qui avait fait son succès avant la Révolution.
Vigée Le Brun s’éteint doucement le 30 mars 1842 à coté de ses nièces. Elle s’éteint après avoir connu la gloire et les critiques, le luxe et l’exile, les monarchies et les révolutions, les plus grands artistes et les puissant Européens de son temps, parcourue l’Europe entière, âgée de 87 ans fera inscrire sur sa tombe son Epitaphe à Louveciennes « Ici, enfin, je repose… »
Elisabeth-Louise Vigée-Lebrun - This 18th century of refinement, in the circle of fine spirits or the apprenticeship of the St-Luc academy ...
Elisabeth Louise Vigee-Lebrun - The 18 th century refinement, the circle of fine spirits or learning of the Academy of St. Luke ...
Daughters of Louis Vigée , pastellist, member of the Academy of Saint-Luc, and of Jeanne Maissin , of peasant origin, Élisabeth Louise Vigée entered, at the age of six, as a boarder at the school of the Convent of the Trinity, in the Faubourg Saint-Antoine.
Court painter with 660 portrait paintings, professional painter at 14, she fled clandestinely to the gates of the revolution in exile at the start of the revolutionary period, she believed she would travel for six months, and the last 13 years with the largest courts in Europe, it will stay in Italy, Austria, England and Russia ...
Women with a talented and free destiny who knew how to combine success and fortune, in her memoirs she will say, "Before the Revolution, women had power, the revolution dethroned them ..."
Born in Paris in April 1755 just a few months before Marie-Antoinette ...
In 1761 her father got her back to live with him and for his teaching. Louis Vigée his father practiced pastel portraits, he encouraged her, he told her, "You will be a painter or you will never be…" at 11 she left the convent, her mother Jeanne took her to the exhibitions, she is self-taught, she married Jacques François le Sèvre, a clientele of great bourgeois and noblemen and began to have significant fees… From pre-romantic portraits to portraits of men, she acts cunning in her work ...
They meet two important women for their then destiny in the gardens, during everyone's leisure, the promenade, nobility, grande bourgeoise, craftsmen, merchant and bad subjects meet in the gardens of the Tuileries, the Champs Elysees, the Luxembourg, and at the Royal Palace where Elisabeth and her family settled ...
When walking, you have to see and above all be seen, for example fashionable places are created and last only for a moment like the colosseum located on the Champs Élysée and lit by 2,000 candles, it could accommodate 40,000 people ... There we found cafes, circuses, trinket shops and curiosities, a performance hall, a ball, we used to shoot fireworks ...
During these walks, Elisabeth is noticed ...
These two important women for his destiny cross his path ...
The Duchess of Châtres future Duchess of Orleans protects the artists, practically her neighbor because she lives at the Royal Palace, then asks her to portray her and her friends ...
The second meeting which will decide his future triumphs will also take place during one of these walks in a park… “We went to Marly-le-Roi, and there for the first time, I took the idea of an enchanting stay , one morning, I met the queen there who was walking in the park with several ladies of her court… They were all in white dresses and so young that she seemed to me like an apparition… ”.
“The queen urges me to continue my walk, wherever I please. "
Marie-Antoinette arrived in France in May 1770 at the age of 15 to marry Louis Auguste Dauphin of France and son of Louis XIV.
Elisabeth works freely and on the fringes of all institutions, the jurande the body which governs the institutions, comes to seize these instruments in her workshop and forces her to register her activity within a professional framework. She is obliged to join a master's degree for the profession of the painter, it is the Academy of Saint-Luc where a member of the Royal Academy of Sculpture and Painting ... And thus present herself at the Academy of Saint-Luc or she will be brilliantly received ...
In 1775 Jacques François le Sèvre moved and took an apartment in a beautiful mansion in Paris, rue de Clairie , almost opposite the apartment of his father Louis Vigée … This apartment in a very beautiful hotel called the Hôtel Duber where he lives Jean-Baptiste Pierre Le Brun leads a career as a painter, restorer of paintings and art dealer, he has a real museum in his apartment… which will allow Elisabeth to perfect her pictorial knowledge…
He owns the collection of Count Joseph Jacinthe de Baudreuil who is close to the court, father of France, governor of the Louvre, and member of the Academy of Fine Arts and will become the first collector of portraits of Elisabeth ...
She will make a trip to Flanders after she married in 1776 with Jean-Baptiste Pierre Le Brun, she discovered upside down, the genius of Rubens and will be inspired by the technique of the master to realize a self-portrait of oak. At Antwerp merchant discovers a painting by Rubens the Straw Hat or rather a felt hat and allows a play of drop shadows and light golden effect, a play on the face and on the forehead ... which will be the masterpiece, of his own future masterpieces ...
Back in France, she will paint a self-portrait, her masterpiece… With extraordinary glazes, at the height of her art… One of her most beautiful paintings, the first painted on wood. The success of her painting is so important that she will reuse this composition on several occasions for large commissions for characters of the highest ranks, the first of her, Madame du Barry, then the most prestigious will be Marie-Antoinette and many others. 'Others still ...
Ambitious Elisabeth, she wanted to rise to the highest level of power and it was through the Duchess of Châtre that she reached Marie-Antoinette. In 1778, she officially acceded to the orders of Versailles… Marie-Antoinette was always disappointed with these portraits that were made of her. The letter she sent to her mother in November 1774, she said, "The painters kill me and despair me ..."
If Élisabeth has a real talent, it is that of adapting to the personality of these models… Her art and of expressing the grace of young nobility girls, the spicy lightness of the actress of Madame Mollet Rémond , or sensuality of Madame Grant, future princess of Tallerand ...
The essential characteristic of the paintings of Vigée Le Brun is the grace of these portraits, and inhabited by a lot of feelings, empathy with the model, by his listening and his observation ...
Marie-Antoinette had found her portrait painter and forged a regular familiar and friendly relationship ... Elisabeth wanted to return to the Royal Academy of Painting, but she was refused the fact of producing paintings and her husband being a painting dealer ... And she ends up obtaining it in secret by bringing in through Marie-Antoinette who asks the King to have her accepted at the Royal Academy of Painting. Women are hardly accepted at the academy, only four of them were accepted in 1783 ...
At the Royal Academy of History Painting, the upper hierarchy of artists, the undisputed master was Jean-Louis David, friends of Elisabeth, history painting was at the top, the portrait was much lower… Madame Vigée Le Brun allowed herself the impertinence of flirting with history painting, through the canvas she presents for the reception at the academy "The pair bringing abundance" ...
Shortly after her return to Paris on January 18, 1802, Vigée Le Brun saw Laure Regnaud de Saint-Jean d'Angely and Joséphine Bonaparte. Very quickly, she found some of her friends from before 1789 such as Geuze , Hubert Robert, Bongniart or Ménageot .
The artist continued to paint in the service of the Empire and the European aristocracy, and between 1803 and 1805 began many trips to England.
England counts among 800 portrait painters and the competition is tough, Vigée Le Brun takes a step back from the English society which she finds deeply monotonous and boring, and says, " I am not surprised that the spleen was born here, you have fun. How bored we are… ”
She will return definitively to France in 1805, and will continue the delicate and sensitive work which had made her success before the revolution.
Vigée Le Brun passed away slowly on March 30, 1842 alongside his nieces. She died after having known the glory and the critics, the luxury and the exile, the monarchies and the revolutions, the greatest artists and the powerful Europeans of her time, traveled all over Europe, aged 87, will register on his grave his Epitaph at Louveciennes "Here, finally, I rest ..." ...